Triomf

1994. Dans 5 jours auront lieu les premières élections démocratiques d’Afrique du Sud, que Mandela gagnera. La tension est grande dans le pays, et surtout à Triomf, la banlieue blanche et pauvre de Johannesburg, construite sur les ruines de Sophiatown où vivait auparavant la communauté noire. La famille Benade, qui serait considérée aux États-Unis comme “white trash“ (Pop est retraité des chemins de fer ; sa femme, Mol, vendait des fleurs dans la rue ; leur fils, Lambert, est un jeune un peu lent, sujet à de violentes crises d’épilepsie ; et Oncle Treppie répare des réfrigérateurs), est si inquiète du résultat des élections qu’elle s’est préparée à une grande fuite vers le Nord. Les choses commencent déjà à changer, avec ces voisins “métis” qui font des barbecues, et même une famille noire qui s’installe de l’autre côté de la rue... Pendant ce temps, Sonny, qui est une connaissance de Lambert Benade, attend dans la rue de reprendre la terre familiale volée sur laquelle se trouve maintenant la maison Benade ! C'est l'interaction entre l'oncle Treppie et le jeune Lambert qui est le moteur de l'histoire. Treppie n'en a pas seulement assez de Lambert, mais aussi de la pauvreté de la famille, de son isolement social étouffant, et de tout ce qu'elle représente, y compris sa propre histoire d'Afrikaners, qu'il considère comme obscurcie par des mensonges et des faux-semblants. Treppie ne sait pas vraiment quelle est la solution à tout cela, mais la nouvelle Afrique du Sud est en route, et il veut un changement radical. L'action du film tourne autour de Sonny, ainsi que de la dynamique au sein de la famille Benade. Celle-ci est très tendue, souvent affreuse et régulièrement hilarante.